Une synthèse du fonctionnement du rapport de la CIASE
J’ai eu l’occasion ces derniers mois de lire le monumental travail de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE).
On a beaucoup parlé de ce travail dans le monde catholique. On a, à juste titre, souligné l’ampleur des violences qu’il révèle, mais aussi la spécificité propre du catholicisme, ainsi que le caractère systémique. Il n’est donc pas nécessaire que j’aille plus loin pour le résumer : d’autres l’ont déjà fait.
Je ne m’étalerai pas non plus sur les quelques tentatives de contrefeux de la part de certains secteurs de l’Église, qui seraient grotesques si le sujet n’était pas aussi grave. Ces tentatives ne font que confirmer à mes yeux ce que pointe le rapport de la CIASE : l’Église a longtemps préféré protéger l’Institution au lieu des victimes.
En revanche, un point rarement mis en valeur est la richesse et l’ampleur méthodologique du travail de la CIASE. C’était pourtant ce qui m’avait le plus impressionné en en commençant la lecture. Mais le comprendre n’est pas facile si l’on n’a pas soi-même lu le rapport — ce que tout le monde ne peut pas forcément se le permettre — d’autant plus face à l’importance des résultats. C’est donc pour présenter cette méthode, qui fonde la crédibilité de ce rapport, que j’ai réalisé un organigramme.
J’ai essayé de le rendre aussi synthétique que possible, tout en préservant la richesse. Chose ardue comme vous pourrez le constater en le consultant.
L’organigramme est distribué sous Licence Creative Commons — Partage dans les mêmes condition — Paternité — Pas d’Utilisation commerciale. J’ai utilisé pour le réaliser le logiciel Draw.io. Vous trouverez donc également le fichier source ci-joint.
Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne année 2022. Puisse-t-elle permettre aux cris de toutes les victimes d’être entendus !