Que faire ?
Face à un pouvoir sûr de lui, arrogant.
Face à un pouvoir qui n’a qu’un mot d’ordre : trouvé des boucs émissaires (les Roms et les étrangers) pour détourner l’attention des vrais problèmes.
Face à un pouvoir qui considèrent que les lycéens ne sont pas assez mûrs pour manifester en conscience mais assez pour comparaître au tribunal.
Face à un pouvoir qui ne cherche qu’à rassurer à court terme les marchés financiers, qui ne veut surtout pas taxer le capital....
Face à un pouvoir qui casse les solidarités, en donnant comme critère pour la pénibilité non la branche professionnelle, mais le cas par cas.
Face à un pouvoir qui fricote avec le monde des très fortunés, comme le révèle l’affaire du "1er club" oubliant que dans une société démocratique, le pouvoir est censé être au service de tous et pas de ceux qui financent la campagne électorale.
Face à un tel pouvoir, que faire ?
Je n’ai jamais été favorable aux solutions des luttes « dures », type blocage et autres. Et pourtant, aujourd’hui j’hésite. Lundi AG à l’UdS. Voilà trois ans que chaque année ce pouvoir méprise les gens concernés par ses réformes : étudiants, enseignants chercheurs, salariés, retraités, futur salariés, professeurs. Alors oui, peut-être que je voterais pour des mesures dures.
Certes ce n’est pas légal, mais quand la Bastille a été prise, ce n’était pas légale. Quand des ouvriers ont fait grève au XIXème siècle, ont occupé leurs usines au XXème, ce n’était pas légale.
Et pourtant c’est grâce à cela que nous avons des droits aujourd’hui. Ces droits et ces acquis qui nous sont enlevés au profits de quelques uns.
Ce pouvoir en portera la responsabilité. A force de ne servir que l’intérêt du patronat et de ne pas voir les alternatives, il fait monter une sourde colère....
Et vivement 2012 !
Ps : je conseil un article du Pasteur Stéphane Lavignotte : http://blog.christianismesocial.org/post/2010/10/15/Les-lycéens-et-les-manifestations-pour-les-retraites.
Images : détournement d’une couverture des Pieds Nickelés et d’une affiche du film « Une journée en enfer »