Oui la sortie du nucléaire est politique »¦
Madame Lauvergon nous déclare que l’arrêt du nucléaire allemand est « politique ». Et elle a parfaitement raison ! Alors pour une fois que je suis d’accord avec une ponte du lobby nucléaire, je le dis.
La décision est politique parce qu’elle a été prise par des hommes politiques, suivant la volonté politique du peuple allemand. En revanche, en France la décision d’entrer et de rester dans la nucléaire n’est pas politique mais technocratique.
Madame Lauvergon : y a-t-il eu une seule fois un débat national sur le devenir énergétique de la France ? Le parlement a-t-il été consulté ? Non »¦
Alors entre décision politique et décision technocratique, l’ensemble des citoyens, quelques soit leur opinion sur la question, ne devrait pas hésiter à choisir.
J’en profite pour tordre le coup à une idée reçue qui voudrait que l’Allemagne importe de l’électricité de France : sur une année, c’est exactement l’inverse, comme l’atteste les graphiques de RTE (p. 18).
On remarquera que la France est importatrice d’électricité à partir de pays qui sont en cours de sortir du nucléaire : Espagne (qui a fait un moratoire en 1984), Allemagne (inutile de revenir la dessus) et Belgique (sorti prévu initialement en 2015 mais reportée à 2025). Seul l’Italie fait exception.
J’en conclus deux choses :
– le bilan CO2 des centrales à fioul allemandes devrait être mis au crédit du nucléaire français, qui a incité à la surconsommation électrique, via les chauffages électriques, véritable aberration technologique.
– un plan de sorti de nucléaire implique une réduction de la consommation énergétique (sobriété et efficacité) et un dévellopement des énergies renouvelables. En France tout pousse vers le contraire »¦ mais la décision peut être politique.
Alors en 2012, vous savez pour quel parti voter »¦