Non au retour à la messe tridentine ! Oui à la messe joyeuse.
Mais pour qui il se prend ?
De qui je parle ? Du pape. Il parait qu’il voudrait revenir à la messe tridentine. Ou du moins, voudrait libérer l’usage de celle-ci. Ceci parce que la messe telle qu’elle est célébrée maintenant serait souvent "un signe de scandale" (dixit Patabendige Don, nouveau secrétaire de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements).
Il est bien évident que si rien est fait, la messe tridentine risque de devenir "obligatoire". Depuis la réintégration des Lefebvristes [1], dans l’Eglise, le risque s’est accru.
Pourtant, pourtant, le vrai scandale, c’est bien la messe tridentine.
Messe de l’incompréhension d’abord : le curé lit la bible en latin, réservant ainsi la compréhension des textes aux rares latinistes, c’est à dire à une élite. Etait-ce bien alors la peine que Jésus se soit "cassé la tête" à parler en parabole, à donner des exemples compréhensible par la globalité de la population ? Tout le monde comprend la notion de semeur, de trésor enfoui. Mais je doute que toute le monde comprenne le latin.
Messe du repli sur soi ensuite, le curé tourne le dos au fidèles, marmonne des mots dans sa barbe, comme s’il voulait cacher ce qu’il faisait, comme si c’était honteux. Pourtant "On allume pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe" (Matt, 5,14). Le pape oserait-il prétendre que les gestes liturgiques ne nous éclairent pas ? J’en doute.
Messe de la tristesse enfin. Les chants Grégoriens, c’est peut-être très beau. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas joyeux. Or, si Dieu c’est fait homme, c’est bien pour nous apporter la joie. Si Jésus a multiplier les pains, changer l’eau en vin, c’était bien pour que la fête continue... Les chrétiens sont "invités au festin du seigneur". (Luc 14). A t-on jamais vu un festin triste ? Non, dans un festin, on chante, on frappe des mains, on bouge. Une messe triste est donc incompatible avec le message du Christ.
Ainsi, la messe tridentine me semble fondamentalement incompatible avec le message du Christ.
De plus, l’argument de la tradition ne tient pas. Tout d’abord, parce que toute tradition n’est pas bonne. Ensuite, parce que la messe tridentine, comme son nom l’indique, date du concile de Trente , c’est à dire du XVI éme siècle. C’est faible quatre siècle de tradition pour une Eglise vieille de vingt siècle non ?
Certes, une messe n’est pas non plus en endroit où chacun fait ce qu’il veux, et où Dieu ne compte pas. De même que quand on va au festin d’un mariage, on est là pour les mariés.
Heureusement, le pape n’est pas totalement suivis. Des prêtres s’opposent.
Des catholiques s’y opposent tout les samedis/dimanche quand ils frappent des mains à la messe. Quand ils dansent à la messe. Quand il mettent de la joie à la messe. Ces catholiques là sont aussi l’Eglise !
Au concile Vatican II, l’Eglise à tenter de se rapprocher du message du Christ. Ne la laissons pas s’en éloigner.