La balance

Je publie ici un chant que je trouve très beau, presque un poème. Il date d’il y a dix ans, pour le rassemblement 1999 de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Il a été composé par Pierre Dharreville. Et il reste très contemporains ...

Qui n’a pas un porte-monnaie
Où il place quelques billets ?
L’argent est à tous nécessaire,
Que l’on soit ou non terre à terre
C’est pourquoi la banque mondiale
Fabrique les billets de 100 balles.
Ils sont ensuite exportés
Ou bien mis au coffre secret.
 
Ref. : Qui est le plus grand, le plus beau, le plus fort ? Est-ce celui qui dort, sur l’or ?
 
Dans l’usine de la banque inondiale, Il faut que ça bosse, gare à qui parle. Le pdg vient d’annoncer
Que la cadence doit augmenter "Doublez les heures, allez, allez,
Ou notre chance sera passée. Pas une mouche ne doit voler, Ecoutons le bruit des billets."
 
Et voilà l’heure du bilan.
Pour compter toute la monnaie,
Une grande balance est montée.
D’un côté, on a mis l’argent,
De l’autre les hommes vont monter, Le plus petit va commencer.
Il faut peser, il faut chiffrer.
Le profit est-il élevé ?
 
Le plus petit grimpe à l’échelle,
Monte dans la coupe dorée ...
D’un coup, la balance a penché,
Le PDG est sidéré.
Les travailleurs crient enchantés,
Rejoignent l’homme déja monté
Bafouant les régles édictées,
Les heures, le silence forcé.
 
La morale de cete histoire,
Qu’on n’a pas fini de jouer,
C’est que tout homme sur la terre
Vaut plus que tout l’or qu’on y fait.
Dieu nous a appelés ses fils,
Pour lui, nous n’avons pas de prix,
Et quel qu’en soit le bénéfice,
L’homme est premier, en soit ainsi !