Alors que le deuxième tour de l’élection présidentielle française va avoir lieu, nous, Jeunes Verts de toute l’Europe, voulons faire entendre notre voix.

Les problèmes qui nous font face ne s’arrêtent pas aux frontières de nos pays. Pas plus que leurs solutions. Le résultat final de l’élection présidentielle va décider des politiques françaises en Europe, particulièrement au Conseil Européen : il aura un impact sur nos propres vies, de Nicosie à Londres, de Lisbonne à Helsinki. Nous nous sentons concernés par l’avenir politique de la France : aujourd’hui, nous sommes tous français.

Nous voulons d’abord remercier Dominique Voynet et les Verts d’avoir porté nos idées dans le débat électoral : lutte contre les changements climatiques, contre la précarité, contre le nucléaire, contre les OGM... Nous regrettons profondément que les idées des écolos ne soient pas représentées au second tour. Mais si le réchauffement climatique est le plus grand danger pour notre planète, notre continent, lui, est confronté à un enjeu tout aussi capital : la défense des Droits de l’Homme et des Libertés Civiles.

Notre continent a inventé la démocratie, les Libertés fondamentales, le parlementarisme et les Droits de l’Homme. Il s’est dressé contre les fascistes, les nazis et les soviétiques. Mais notre sang se glace, quand nous constatons la vague de populisme, de démagogie et d’extrémisme qui balaie l’Europe.
Le Vlaams Belang menace de paralyser la démocratie belge. Un député européen polonais publie un livre antisémite avec des fonds européens. La cause des femmes régresse dans plusieurs pays. D’autres adoptent des lois ultra-sécuritaires ou expulsent des sans-papiers dans des conditions inhumaines.
Des millions d’hommes et de femmes auraient donné leur vie pour que nous en arrivions là  ?

Nicolas Sarkozy est idéologue (bouclier fiscal pour les plus riches, suppression de l’impôt sur les successions), dangereux (pression sur les médias, cumul des pouvoirs), brutal et violent verbalement (dixit Simone Veil et Azouz Begag, voir aussi les « racailles » et autres « kà¤rcher »), bushiste (critique de « l’arrogance de la France » au moment de l’invasion de l’Irak) et colonialiste. De plus, il est visiblement incompétent (dette publique, banlieues, politique étrangère), nationaliste, et méprise l’Europe et vos voisins, particulièrement l’Allemagne.

Mais nous voulons le respect de toutes et de tous. Nous voulons la solidarité économique, sociale et environnementale, la garantie de nos droits fondamentaux et la sauvegarde des intérêts des générations futures. Nous voulons accomplir le rêve de Victor Hugo : une Europe forte et démocratique.

Nous sommes les Jeunes Verts de Barcelone et de Stockholm, d’Istambul, d’Edimbourg et d’ailleurs.
Nous sommes vos voisins, vos cousines, vos hôtes de vacances, vos touristes, vos amies, vos concitoyennes et concitoyens européens. Nous faisons partie de la jeunesse d’un vieux continent, de la gauche du 21ème siècle, dans l’aube d’un troisième millénaire encore balbutiant.
Et nous vous le demandons du fond du coeur, au nom de l’avenir de millions de citoyens de ce continent : le 6 mai, n’élisez pas Nicolas Sarkozy !

SIGNATURES :
Bartek Lech et Marina Barbalata (Fédération des Jeunes Verts Européens)
Anna Cavazzini (Grünen Jugend, Allemagne)
Ogy Kovachev (Young Greens, Bulgarie)
Felicia Gottmann (Young Greens, Angleterre et Pays de Galles )
Jean Thierry (Gron Ungdom, Danemark)
Rafi Korn (Giovani Verdi, Italie)
Dilek Ozkan (Genc Yesiller, Turquie)
Florent Marcellesi (Jovenes Verdes, Espagne)
Catherine Lemaitre et Matthieu Daele (écolo j, Belgique)
Ed Davitt (à“ige Ghlas, Irlande)
Aline Trede (Jeunes Vert-e-s, Suisse)
Ruth Cameron (SYG, Ecosse)
Jakop Dalunde (Grà¶n Ungdom, Suède)
Philippe Schockweiler et Sam Tanson (Jonk Greng, Luxembourg)
Laia Ortiz i Castellvà­ et David Cid Colome (Joves d’Esquerra Verda, Catalogne)
Joeri van Hoff (DWARS, Pays-Bas)
Meyrem Almaci (Jong Groen !, Belgique)
Jael Pozo Lozano (Young Greens, Andorre)
Julio Sa (Ecolojovem, Portugal)