Entre le silence et le cri

Un militant anti fascistes est mort, tué par des fascistes. Je ne sais que faire. Se taire ou crier.

Se taire,
Se taire parce que tout discours politique risque de passer à côté de qui était Clément.
Se taire, parce que nous sommes tous responsables de ce qui vient de se passer.
Se taire, parce que nous risquons de faire de la basse récupération politicienne.

Mais crier,
Crier l’indignation que provoque le retour public de la haine dans nos rues.
Crier parce que ce retour a été facilité par la mise en œuvre de politique d’exclusion. De l’appel à chasser les Roms à la politique de chasse aux sans papiers menée par un soit disant socialiste.
Crier parce que la gauche, toute la gauche, porte la responsabilité ne pas savoir transformer le monde, et renvoie l’espoir dans les discours de peur.
Crier parce que nous avons laissé la rue à ceux qui ne cessaient de dire que les LGBT étaient des dangers pour les enfants.
Crier parce que nous n’avons pas su contenir la haine.
Crier parce qu’il faut tirer le conséquences politiques de cet acte, pour éviter de retomber dans le politicien.

Et surtout, se lever,
Se lever pour changer vraiment le monde.
Se lever pour dire que la crise, ce n’est pas la faute aux étrangers, aux roms, à ceux qui ne sont pas de chez nous, mais à un système qui marche sur la tête.
Se lever parce que de la Croix est arrivé la Résurrection, du 6 février est né le Front populaire, d’un acte immonde un changement peut arriver.

Il nous appartient à ce que plus jamais Clément ne soit tué.